C’est ça la magie du monde motard, c’est ça l’amitié, c’est ça le rêve, c’est tout ça qui se met en place par solidarité et aussi par folie.
Voici le projet de Morgan Govignon pour que la dernière idée du MIG se réalise…
C’est une idée bizarre, farfelue. L’hiver dernier, je discutais projets, trous à reboucher et TT avec mon grand pote quand la question est tombée sur le plancher: Dis Momo, tu crois qu’une Voxan ça peut rouler la tête en bas ?
Sentant l’idée qui avait déjà bien germée dans sa tête et voulant l’aider,
j’étais prêt à sortir ma calculette et mes bouquins de sciences physiques… Mais mon pote, la réponse, il l’avait déjà : « Beubeubeu, c’est l’expérience qui nous le dira ! », ce qui me permis de le gratifier d’un « Enfoiré, tu vas encore faire une course dont je rêve avant moi ! ».
Car pour les pilotes de courses sur route, il n’y a pas beaucoup de solutions pour répondre à cette question et pratiquer l’expérience. Un centre de test, le Cemetery Circuit, se trouve cependant au sud de l’ile du nord en Nouvelle-Zélande (située au nord du pôle sud, et séparée de 17700 km de l’ancienne Zeeland, pour les profs d’histoire-géo qui nous lisent). Dans la ville de Wanganui, pour être précis. Il ouvre chaque année ses portes le 26 décembre pour être le théâtre d’une des rares courses sur route de l’hémisphère sud.
Et puis… Et puis mon pote est parti. Comme ça, en plein mois d’Aout. Il me n’a rien dit, mais je crois qu’il a dû trouver ce jour-là le soleil vachement beau, et a dû décider d’aller voir tout prêt s’il pouvait lui faire des boujoux…
En attendant qu’il me raconte cette nouvelle aventure, je suis resté comme un con avec cette question… Une Voxan peut-elle vraiment rouler la tête en bas ?
Et c’est comme ça que, pour le jour lointain où l’on se retrouvera, je me suis dit qu’il serait sympa de pouvoir lui raconter le système de mise en pression gravitationnelle des liquides, la combinaison antireversement, les pneus spéciaux en gomme de pattes de mouche (c’est scientifique, la preuve, elles marchent au plafond !!), bref, toutes les transfos qu’il est certainement nécessaire de faire sur un V72 français pour que l’expérience soit couronnée de succès.
N’ayant ni ressource, ni Voxan, ni assez de mouches pour commencer un début de départ, j’ai été très rapidement rejoint par une équipe de chercheur, recrutée grâce au réseau motophonique : Le Docteur Maxence Sonilhac, spécialiste du Tripate, crashtesteur de la perle d’Issoire en son temps et vice-champion d’Auvergne d’épluchage de Kiwi, fut le premier à mettre la main à la patte. De mouche. Qu’il n’encule jamais cependant, même au nom de la science…http://www.trimax-moto.com
S’en suivi le Professeur Arnould, PDG emblématique de la jointventure Manu Meca Motos, venu apporter son savoir… Et sa Voxan. Et t’ention les yeux, pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agit d’un Protal, un beau, un des deux construits pour conquérir le monde, avec des pièces qui font pas rire du tout. http://www.manu-meca-motos.com
Bon, son dernier démarrage ayant eu lieu en -10 avant la limitation à 80, il y a un peu de boulot, mais le Professeur n’est pas inquiet. D’autant qu’il devrait être épaulé pour la robe et la mise en beauté par le garage Salmer, un pote à lui, « t’inquiète il nous suit ! ». Très bien, car sur ce coup-là, je ne demande qu’à faire la chenille…
Et puis, ai-je, l’air inquiet, moi ? Pas du tout, car de vrais bourbons en forums, je me suis mis à échanger avec un Kiwi. Un vrai, à chaussures aimantées pour ne pas tomber de la terre. Et il semblerait qu’une place pourrait se libérer dans un obscur conteneur en partance d’Angleterre…
En échange d’une caisse de bière. Une affaire claire comme la mousse d’une Jupiler !
Alors bien sûr, il n’aurait pas été envisageable de monter un tel projet sans associer des copains à qui on aimerait bien le raconter. Le Voxan Club de France, en grand amateur d’expériences scientifiques, n’aurait pas pu rester à coté de cette aventure. Missionné à la Direction des Coups de pied au cul (pour se mettre sur le bon chemin), ils sauront mener à la baguette et au saucisson les troupes de soutien. Parce que merde, quoi, on n’a pas décidé de faire rouler une Saroléa !
Et, parce qu’elle existe puisque tu n’es plus là, la fondation Fabrice Miguet nous fait le plaisir de nous rejoindre dans l’embrouille pour tenter de répondre à cette question, inutile et désuète, et de par le fait essentielle : Dis Momo, tu crois qu’une Voxan ça peut rouler la tête en bas ?
L’aventure est à suivre ici… En attendant la réponse dans 11 mois…
Morgan Govignon.